UNE noble ambition guide la carrière de Mlle Jeannette Ferney. Elle veut, par le truchement de la scène et de l’écran, réhabiliter la jeune fille moderne si souvent calomniée
Cette tâche lui sera facile. D’abord, il lui suffit d’apparaître pour que toutes les indulgences lui soient immédiatement acquises et pour avoir cause gagnée. Ensuite, elle n’aura aucun effort à fournir pour réaliser son type d’héroïne : elle sera elle-même.
La qualité essentielle d’un acteur, me dit Jeannette Ferney, c’est d’être naturel. Les rôles de composition doivent être laissés aux spécialistes, qui démontrent, d’ailleurs, le plus souvent, un grand talent. Mais pour les autres, ceux notamment de jeunes premiers, il faut, je crois, autant que possible, laisser la personnalité des acteurs s’exprimer librement, c’estdédire leur confier des rôles qui leur permettent d’être euxmêmes.
« C’est le secret des Américains, dont nous admirons, aussi bien à l’écran que sur la scène — on ne « joue » pas plus aux Etats-Unis au théâtre qu’au cinéma — le parfait naturel et la justesse d’expression. »
On sait que Mlle Jeannette Ferney vient de passer près de deux ans en Amérique, et en particulier à Hollywood, où elle a notamment tourné, avec comme partenaire Douglas Fairbanks junior, L’Athlète incomplet et Le Bluffeur.
Elle parle donc en connaissance de cause. « Les Américains, si timorés et si faibles parfois dans le choix des sujets, ont néanmoins toujours, ou presque, le soin — et c’est ce qui explique en grande partie leur excellente production d’ensemble — d’écrire leurs scénario après en avoir pressenti les interprètes. Ceux-ci ont donc des rôles sur mesure au lieu de devoir se contenter des à peu près de la confection, comme cela arrive si souvent ici… »
Mlle Jeannette Ferney nous dit encore sa satisfaction d’avoir tourné, à son retour en Europe, Les Rivaux de la piste, avec Albert Préjean. Et voici ses projets :
« I doute au théâtre pour le moment. C’est samedi que je débuterai au théâtre des Arts dans la pièce de Maurice Dekobra, Maman, marie-toi ! Une satire très gaie, très spirituelle, du monde du cinéma, avec un rôle qui me plaît beaucoup. » — R. T.
Jeannette Ferney, das moderne Mädchen
Ein edles Ziel leitet die Karriere von Jeannette Ferney. Sie will mithilfe der Bühne und der Leinwand das so oft verleumdete moderne Mädchen zu rehabilitieren.
Diese Aufgabe wird ihr leicht fallen. Erstens braucht sie nur aufzutreten, damit ihr sofort alle Ablässe zuteilwerden und sie als Gewinnerin dasteht. Zweitens wird sie keine Anstrengungen unternehmen müssen, um ihren Typus der Heldin zu verwirklichen: Sie wird sie selbst sein.
Die wichtigste Eigenschaft eines Schauspielers, so sagte mir Jeannette Ferney, ist es, natürlich zu sein. Kompositionsrollen sollten den Spezialisten überlassen werden, die im Übrigen meist ein großes Talent aufweisen. Aber bei den anderen, insbesondere bei den jungen Primadonnen, sollte man meiner Meinung nach so weit wie möglich die Persönlichkeit der Schauspieler frei zum Ausdruck kommen, d. h. ihnen Rollen anvertrauen, die es ihnen ermöglichen, sie selbst zu sein.
„Das ist das Geheimnis der Amerikaner, die wir sowohl auf der Leinwand als auch auf der Bühne – in den USA wird im Theater nicht mehr „gespielt“ als im Kino – für ihre vollkommene Natürlichkeit und die Richtigkeit des Ausdrucks bewundern.“
Es ist bekannt, dass Jeannette Ferney gerade fast zwei Jahre in Amerika und insbesondere in Hollywood verbracht hat, wo sie mit Douglas Fairbanks junior als Partner unter anderem „Die unvollständige Athletin“ und „Der Bluffer“ gedreht hat.
Sie spricht also aus Erfahrung. „Die Amerikaner, die manchmal so zaghaft und schwach in der Wahl ihrer Themen sind, haben dennoch immer oder fast immer die Sorgfalt – und das erklärt zum großen Teil ihre hervorragende Gesamtproduktion -, ihre Drehbücher zu schreiben, nachdem sie die Darsteller dafür in Aussicht gestellt haben. Diese haben also maßgeschneiderte Rollen, anstatt sich mit dem Ungefähren der Konfektion begnügen zu müssen, wie es hier so oft vorkommt…“.
Miss Jeannette Ferney erzählt uns noch, wie zufrieden sie damit ist, dass sie nach ihrer Rückkehr nach Europa „Die Rivalen der Rennbahn“ mit Albert Préjean gedreht hat. Und hier sind ihre Pläne:
„I doute au théâtre pour le moment. Am Samstag debütiere ich im Théâtre des Arts in dem Stück von Maurice Dekobra, Maman, marie-toi-toi! Eine sehr heitere, sehr geistreiche Satire auf die Welt des Kinos, mit einer Rolle, die mir sehr gut gefällt.“ – R. T.
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