„Grand écho du Nord de la France“ vom 10. Februar 1933

Jeannette Ferney retournera-t-elle à Hollywood?

“Passeport Jaune” déroule sur l’écran ses scènes d’un tragique intense…
Jeannette Ferney, dont les créations dans “Rivaux de la Piste” et “Les Bleus de l’Amour” ont été particuliè-rement remarquées, suit attentivement, dans la salle, le jeu des acteurs. Elle admire, sans réserve, la simplicité des attitudes, l’aisance des gestes, la netteté d’un dialogue qui se poursuit en phrases hachées. Puis, c’est la fin.
La lumière revenue, Jeannette Ferney, au délicieux visage qu’éclairent deux grands yeux noirs d’une douceur infinie, nous confie qu’elle n’a pas voulu quitter Lille sans avoir respiré l’atmosphère du cinéma, qui exerce sur elle une emprise complète. “Je retourne bien vite à Paris, nous dit-elle, où je dois avoir un important entretien avec le directeur d’une grande société française. Il est quéstion d’un engagement pour quatre films dans lesquels je dois tenir un rôle important.”
— Vos dernières créations vous ont valu, en effet, des succès très flatteurs, et 1 avenir ne peut être pour vous que riche de belles promesses.
— Je compte, en effet, après une rapide tournée en Angleterre et avoir tenu mes engagements à Paris, repartir à Hollywood — ce Hollywood qui hante les nuits de tous les artistes — où il m’a été dit que j’avais laissé la meilleure impression. Connaissant l’anglais, on m’a confié quelques rôles et il m’a été demandé d’étudier des modalités de contrats. Ce Hollywood est un enchantement perpétuel et à l’opulente splendeur de la nature s’ajoute le charme d’une camaraderie large, sincère, dévouée. Tournerais-je de nombreux films? Je ne sais encore.
— Votre talent, mademoiselle, autorise tous les espoirs et votre succès sera aussi grand là-bas qu’en France.
Un “Oh ! grand merci, monsieur “, accompagné d’un sourire gracieux, termina ce bref entretien.


Jeannette Ferney – Wird sie nach Hollywood zurückkehren?

„Passeport Jaune“ entfaltet auf der Leinwand seine Szenen von intensiver Tragik…

Jeannette Ferney, deren Darstellungen in „Rivaux de la Piste“ und „Les Bleus de l’Amour“ besonders aufgefallen sind, verfolgt im Theater aufmerksam die Leistung der Schauspieler. Sie bewundert rückhaltlos die Einfachheit der Haltungen, die Leichtigkeit der Gesten, die Klarheit eines Dialogs, der sich in abgehackten Sätzen fortsetzt. Dann ist es das Ende.

Als das Licht zurückkehrt, vertraut uns Jeannette Ferney mit ihrem köstlichen Gesicht, das von zwei großen schwarzen Augen von unendlicher Sanftheit erhellt wird, an, dass sie Lille nicht verlassen wollte, ohne die Atmosphäre des Kinos eingeatmet zu haben, die sie völlig in ihren Bann gezogen hat. „Ich fahre sehr bald nach Paris zurück“, erzählt sie, „dort muss ich ein wichtiges Gespräch mit dem Direktor einer großen französischen Firma führen. Es handelt sich um ein Engagement für vier Filme, in denen ich eine wichtige Rolle spielen soll.“

Ihre letzten Arbeiten haben Ihnen in der Tat sehr schmeichelhafte Erfolge eingebracht, und die Zukunft kann für Sie nur reich an schönen Verheißungen sein.

Ich beabsichtige in der Tat, nach einer kurzen Tournee durch England und nachdem ich meine Engagements in Paris eingehalten habe, nach Hollywood zurückzukehren – jenes Hollywood, das Traum aller Künstler ist – wo man mir gesagt hat, dass ich den besten Eindruck hinterlassen habe. Da ich Englisch konnte, wurden mir ein paar Rollen zugeteilt und ich wurde gebeten, die Vertragsbedingungen zu studieren. Dieses Hollywood ist ein immerwährender Zauber und zur opulenten Pracht der Natur kommt der Charme einer weiten, aufrichtigen, hingebungsvollen Kameradschaft hinzu. Werde ich viele Filme machen? Ich weiß es noch nicht.

Ihr Talent, Mademoiselle, lässt alle Hoffnungen zu, und Ihr Erfolg wird dort genauso groß sein wie in Frankreich.

Ein „Oh, vielen Dank, Sir“, begleitet von einem freundlichen Lächeln, beendete dieses kurze Interview.